lundi 3 juillet 2017

lectures de juin

J'ai calé à la moitié du livre à peu près... Et pourtant ça commençait plutôt bien entre Le Royaume et moi. J'apprécie les livres d'Emmanuel Carrère et j'ai un léger penchant mystique qui avait titillé ma curiosité à la sortie de son livre. Mais une fois passée la partie passionnante pendant laquelle il raconte comment il a été rattrapé par une foi ardente qui a duré 3 ans, je me suis noyée dans les faits et gestes des apôtres. Je ne suis pas assez documentée sur cette période et je pensais ne trouver dans ce roman que l'expérience de l'écrivain, pas une analyse historique. Bref j'ai jeté l'éponge mais je me suis bien amusée des commentaires d'un lecteur précédent qui avait annoté certains passages au crayon à papier avec force exclamations. Vive les livres d'occasion !

J'étais en week end sur l'Ile d'Oléron quand j'ai abandonné la lecture du Royaume. Du coup j'ai fouillé les étagères de la bibliothèque du secours populaire de l'île et suis tombée sur ce roman d'une parfaite inconnue pour moi, la suédoise Maria Ernestam.  J'aime ces atmosphères mystérieuses où l'on sent que plus on va s'enfoncer dans l'histoire et plus on va en apprendre des vertes et des pas mûres. L'enfance d'Eva n'est pas de tout repos. Sa mère est aussi belle que glaciale et la rejette ouvertement. Eva n'aura de cesse de s'endurcir pour réaliser le vœu qu'elle forme à 7 ans, celui de tuer cette mère si peu aimante. Toute sa vie se construira autour de ce souhait fantasmé puis exaucé. Une écriture limpide, un décor planté sur une côte hostile où la roseraie d'Eva s'épanouit grâce aux soins qu'elle lui prodigue. Enfer ou paradis, Eva n'a pas eu d'autre choix que de survivre au milieu des roses et de leurs épines. Une auteur à suivre.

Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un classique désué. C'est chose faite avec l'Auberge de la Jamaïque. Daphné du Maurier avait le don de faire frémir ses lecteurs car si l'aventure de Marie Yellan reste inquiétante, j'ose imaginer le choc que cela a du être à sa sortie en 1936. Âmes sensibles du début du 20e siècle s'abstenir ! Nous sommes loin de la douceur jamaïquaine, puisque l'intrigue se situe sur la lande hostile de Cornouailles dans une auberge lugubre tenue par un homme répugnant. Marie verra sa vie bouleversée par les horreurs qu'elle y vivra mais qui ne l’empêcheront pas de tomber amoureuse d'un beau jeune homme peu recommandable... Daphné est incorrigible...

1 commentaire:

  1. il va vraiment falloir que je me lise du daphne didonc....oui une jour...et de chouettes decouvertes au hasard...c'est bon...tout bon...;)

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