mardi 2 juin 2015

lectures de mai

Lectures fonds de tiroir. Fonds d'étagères. Je continue tant bien que mal à lire ce qui est resté des années sur les rayonnages mais je suis rattrapée par l'actualité littéraire, par les occasions qui me passent sous le nez. Cependant, en mai, je n'ai pas fait ce qu'il me plaît et j'ai poursuivi consciencieusement le plan d'éradication fixé en début d'année.


 Les romans d'Alix de Saint-André, c'est la récré. Qu'elle écrive un polar, un roman, un carnet de voyage, son humour m'enchante. Il s'agit ici de ses marches vers Compostelle. Elle en a fait trois, la première depuis Saint-Jean Pied de Port, la deuxième sur le chemin anglais depuis Corogne, la troisième, la vraie, celle que l'on commence en partant de chez soi. Elle est croyante, version courant alternatif, ne se retrouvant pas toujours dans une bande de chrétiens trop polis. Pour moi, elle est la catho effrontée qui offre une autre approche décomplexée de la foi.
A 4 kilomètres à l'heure, sur une si longue distance, elle a appris, elle a pris le temps. Elle raconte ses colères, ses fatigues, ses joies, ses découvertes. Elle raconte les autres, ceux qu'elle aperçoit au détour d'une étape, ceux qui l'accompagneront un temps, ceux qui arrêteront. Le chemin, c'est la somme des pèlerins qui avancent, c'est les autres. Ça donne super envie de partir, catho ou pas, car l'envie est ailleurs. Celle de se dépasser, de suivre sa petite musique intérieure, d'écouter celle des autres. En tout cas son livre est drôle, parfois grave et super instructif. D'ailleurs je vais le garder ne serait-ce que pour lui piquer des idées de remplissage optimum de sac à dos !


La rénovation d'une maison peut devenir un calvaire bien plus difficile à suivre que le chemin de Compostelle. C'est ce qu'a vécu Monsieur Tanner quand il a décidé de remettre en état la demeure dont il hérite d'un oncle gay. Depuis que j'ai lu ce livre, je ne regarde plus une fourgonnette d'artisan de la même manière. Je me méfie et remercie Dieu ou je ne sais qui de ne pas avoir à m'occuper du chantier de construction de la Ruche (notre projet de cohabitat qui sort de terre depuis le début de l'année). C'est drôle et totalement déjanté, les personnages sont truculents. C'est tellement énorme qu'on n'y croit pas une seconde jusqu'à ce que l'on en parle autour de soi. Finalement les gens ont des dizaines d'anecdotes personnelles du même acabit. Le plus incroyable dans cette histoire est la patience de Monsieur Tanner. A méditer, surtout si on se lance dans un chantier titanesque.


Je n'ai pas entrepris le chemin de Compostelle mais j'ai passé un long weekend dans les Pyrénées. L'appartement était largement pourvu en ouvrages de toutes sortes pour profiter des alentours. Il nous ont été forts utiles. Le petit manuel des fleurs des Pyrénées m'a bien plu.

J'ai mis un temps fou à lire ce roman de John le Carré. J'aime pourtant son style et sa façon très fouillée de peindre ses personnages. Mais j'ai buté sur l'intrigue et les guerres intestines des différents services d'espionnage. Le roman dénonce la politique de Bush en Irak et le suivisme de Blair dans un roman foisonnant qui commence à Berlin dans les années 60 pour finir en 2003, année de rédaction du roman. Je me suis vaguement perdue dans les méandres du M16 mais j'ai apprécié, comme toujours chez JlC ce à quoi il croit et qu'il dépeint si bien, l'amitié, la fraternité et le sens de l'honneur.

1 commentaire:

  1. et bin de la chouette lecture et un futur voyage didonc....sympa les preparatifs...;)

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