lundi 2 février 2015

lectures de janvier

Cette année, les livres, c'est comme les pelotes, je n'achète rien, je n'emprunte même pas à la médiathèque, je lis ce qui emplit mes bibliothèques. Ensuite je trie en trois catégories : je garde/je vends/je donne. Il n'y aura donc pas de nouveautés sauf coup de coeur exceptionnel ou roman récent passé entre mes mains par le plus grand des hasards.

Lu dans le train et à Paris, un roman grinçant sur les rapports familiaux dans le huis clos étouffant d'une chambre d'hôtel et d'un restaurant. Une femme plus très jeune et pas très maternelle se débat maladroitement avec sa fratrie et sa fille lors d'une soirée mémorable où elle tait volontairement la mort de leur mère/grand-mère. Les quelques lignes qui résument la vie de Paula Fox sur wikipedia en disent long sur les rapports difficiles parent/enfant qu'elle dépeint si froidement pour les avoir sans doute vécus (elle-même a été adoptée et a fait adopter sa fille). Roman étouffant qui laisse un goût amer comme le lendemain d'une soirée trop arrosée. -vendu-


Un petit polar désuet comme je les aime bien, dans une Amérique perdue de vue des années 60 où le prix du litre d'essence et du litre de whisky permettait bien des folies kilométriques et alcooliques. Il est question de la disparition d'une femme qui ne date pas d'hier et d'un homme, désoeuvré pour cause de surmenage, qui va reprendre l'enquête. Comment se perdre un peu plus quand on avance déjà dans le brouillard...-je donne, la couverture est un peu gondolée-


Ce roman est un conte. Ou plutôt une fenêtre ouverte sur l'envers du décor, sur un monde parallèle où les contes que l'on connaît si bien depuis l'enfance ne finissent plus comme dans notre souvenir. Il y a des failles partout, dans les murs, dans les arbres, dans Blanche neige et les sept nains. Le jeune héros devra affronter mille dangers plus surprenants les uns que les autres pour tenter de revenir au monde qu'il a quitté par dépit, par bêtise et par peur. Un roman initiatique entre rêve et réalité, une histoire farfelue et cruelle. -Je garde pour Lucien, il trouvera bien un moment pour le lire pendant les grandes vacances-
 


On ne présente plus le grand Alexandre Dumas. Je me suis plongée avec délice dans ces deux classiques abrégés édités par l'école des loisirs. Je n'ai jamais pris le temps de lire les versions intégrales, pensant connaître les histoires par coeur et rebutée par le style parfois alambiqué de cet écrivain de tous les excès. Finalement, j'ai découvert certaines aventures des trois mousquetaires et trouvé celles de Monte-Cristo encore plus rocambolesques et variées que les différentes versions cinématographiques ou télévisuelles. Un chouette moment, une régression bienveillante pendant ce mois de janvier à l'actualité si lourde. -je vends, les enfants ne les liront sans doute pas et je conseillerai plutôt à Lucien de s'attaquer aux versions intégrales-


Voici un beau roman, une belle histoire qui a obtenu en 1995 le prix goncourt et goncourt des lycées ainsi que le prix médicis. C'est un roman en grande partie autobiographique qui mêle la vie d'une française perdue en Russie au milieu des tempêtes géopolitiques du siècle dernier, des tsars déchus au goulag, en passant par la steppe et les villes bombardées, et celle de son petit fils tiraillé entre cet héritage français et sa volonté farouche d'être russe. C'est une histoire pleine de poésie et de fureur, à l'âme slave teintée de romantisme à la fançaise. Une belle évocation de la vie d'une femme belle et différente dans un pays si vaste que la guerre ne peut pas l'atteindre dans ses campagnes les plus reculées. -je garde-


2 commentaires:

  1. oh le dernier..un jour je le lirais...oui une lecture bien diversifiee....;)

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  2. Je découvre ton blog et ...j'adore !!!

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