samedi 15 juin 2013

le bleu de la nuit

J'avais très peur de lire ce livre de Joan Didion.  Difficile de lire des lignes, aussi bien écrites soient-elles, qui parlent du deuil de son enfant. Je me trompais.  Cette écriture lumineuse, incisive, d'une précision chirurgicale, ciselée comme un bijou précieux fait mal, mais d'une douleur qui réconforte.  Elle écrit si justement sur la maternité, sur ses difficultés, sur ses grands bonheurs, sur ces situations étranges où l'on ne sait plus qui de l'enfant ou du parent à le plus besoin de l'autre, sur le manque vertigineux qui suit la disparition, sur les évidences à postériori, sur les recoupements, les hasards qui n'en sont pas. Elle a les mots si vrais sur le vieillissement, elle a l'art du cadrage parfait et de l'arrêt sur image idéal d'un souvenir précis de l'enfance, du temps perdu, d'hier. Ce livre est bouleversant, profondément bouleversant, il coupe le souffle. Je ne pourrai jamais oublier que je l'ai lu un jour, ces lignes me hanteront longtemps, c'est un sentiment à la fois terrible et apaisant.


4 commentaires:

  1. oh j'avoue que c'est pas vraiment mon style de lecture!

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  2. Il faudrait que je trouve la force de lire ce livre...

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  3. Oui, je comprends ton hésitation. Je ne sais pas non plus si j'ai envie de lire un livre qui parle de ce thème... L'enfant sur la couverture ressemble à Brigitte Fossey dans "Jeux interdits".

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  4. je ne connaissais pas ce livre mais ce que tu en dis me donne envie de le découvrir.

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