prendre de la hauteur

Je ne suis pas une fille de la montagne. Je suis plutôt du niveau de la mer, sable, embruns, monoï et paréo. Mais je suis capable de faire des concessions. Pour les enfants d'abord puisque j'ai fait en sorte qu'ils soient familiers des paysages enneigés, qu'ils soient sur des skis comme sur un vélo, contrairement à moi qui n'ai pas eu cette possibilité enfant.
Depuis quelques années, je découvre les joies de la randonnée. La découverte de  l'immensité, d'endroits impossibles à imaginer depuis la route, les lacs nichés dans les hauteurs, les cascades, les marmottes. Quelle sensation de se dire, une fois redescendu dans la vallée, qu'on était tout là haut sur cette crête !
La randonnée qui nous a emmenés jusqu'au lac de Gaube puis au pied du Vignemale était un enchantement. Des fleurs absolument partout, des papillons de toutes les couleurs, des marmottes effrontées, des isards tout la haut, de l'eau verte ou transparente, un glacier, et même un groupe de randonneurs japonais cinquantenaires absolument raccord avec ce paysage d'une harmonie parfaite qui n'avait rien à envier aux abords du mont Fuji.

 les japonais nous sont apparus juste avant d'arriver là, personnages animés et souriants sortant d'un pop up plus vrai que nature. Il faudra me croire sur paroles, je n'ai pas osé sortir l'apn...

 jolie piscine à débordement, entièrement naturelle....

La randonnée, ça n'est pas forcément le sentier qui mène à un pic prestigieux, un glacier connu dans le monde entier ou un lac majestueux dans son écrin de roche millénaire. Ca peut être aussi le moyen de regarder les fleurs des champs de plus près, se régaler de fraises des bois, s'imaginer de retour en plein été pour faire le plein de framboises, pique niquer contre le mur d'une ferme en ruine, admirer de jolis potagers.