lectures de février

Voilà une histoire bien étrange située dans un milieu hostile, à une époque tout autant difficile. Nous sommes en Laponie suédoise au 18e siècle, une famille de colons vient essayer de recommencer sa vie en échangeant un bateau de pêche contre une masure et quelques arpents. Les filles découvrent un corps sauvagement assassiné. L'écheveau commence à se dévider, laissant apparaître secrets, croyances, superstitions, disparitions, drames familiaux. Tout ça sur fond de froid intense et de nuit profonde. Un récit haletant, une héroïne courageuse, des personnages fouillés et le suspens est très bien mené.

Roman d'anticipation farfelu sur la manipulation de la pensée. Ca va vite, ça tient la route et ça se lit d'une traite. Sympa.

Drôle de style que celui de Claudie Gallay dans ce roman. Je n'avais jamais rien lu d'elle du coup je ne sais pas s'il s'agit là d'une écriture propre à cette histoire située à la pointe de la Hague. Les gens d'ici vivent tournés vers l'océan, personnage principal du roman puisqu'il décide du sort des hommes. Il prend, il rend, il tempête, il transporte. L'héroïne (dont on ne connaîtra pas le nom) a échoué là, elle compte  les oiseaux, essaie d'oublier l'histoire d'amour tragique de sa vie. Quand Lambert arrive dans le village, elle déniche une vieille histoire qui a dressé les habitants les uns contre les autres. De beaux portraits, de la poésie, du mystère et un paysage grandiose qui mange tout l'espace.

Le destin de trois loosers qui convergent vers Berlin pour tenter un nouveau départ. Ils sont liés par le monde de la nuit et de la drogue, ils dérivent. Un roman noir et bref, dur et froid comme le pavé berlinois en hiver.