mardi 6 octobre 2015

lectures de septembre

Acheté au hasard chez le bouquiniste de Montalivet, j'ai beaucoup aimé ce polar argentin de Claudia Pineiro. Les personnages sont attachants, l'intrigue tient la route et le style très contemporain de l'écriture donne un rythme haletant qui colle bien à l'esprit polar. Peinture sociale du Buenos Aires d'aujourd'hui avec son lot de misère humaine et de corruption. C'est la "clase alta" qui est concernée ici, la haute société argentine qui détient le pouvoir politique et l'argent. Il est question également du fonctionnement de la presse puisque l'enquête est parallèlement menée par 3 journalistes ayant chacun une approche générationnelle différente de leur job.

Très déçue par cette bluette qui m'avait attirée puisque le postulat de base m'intriguait : l'héroïne du livre rencontre à l'hôpital une veille dame attachante qui porte le même nom que celui qu'utilisait Marilyn Monroe pour passer inaperçue, notamment lors de son séjour à New York pour suivre les cours de l'actors studio. Et si Marilyn n'était pas morte ?? Cette idée amusante sert malheureusement et seulement de prétexte à raconter une histoire d'amour banale et sans intérêt.

En quête d'idées géniales pour alléger la maison en vue de mon prochain déménagement, j'ai emprunté ce best seller du classement vertical. Je n'y ai pas trouvé de recette miracle (je n'ai pas la culture nipponne, c'est un fait) et je trouve surtout que Marie Kondo a un fort méchant réflexe d'envoyer ce qui nous encombre à la poubelle. Il n'est jamais question de recyclage et ça me gêne...

Premier roman qui a fait le buzz, la fille du train est un sommet du roman de gare. Plébiscité par Laura Kasischke, j'ai mis la main dessus par hasard en visitant une bibliothèque universitaire dans le cadre de mon boulot. J'avais bien l'idée de l'acheter pour l'offrir ensuite mais j'avais peur d'une déception inversement proportionnelle à la pub qui en a été faite. Que nenni ! ce roman est un modèle du genre, fort bien construit, au suspens grandissant. Le personnage principal est une anti-héroïne  abandonnée par son mari, licenciée, alcoolique, qui fantasme la vie d'un couple dont elle croise les silhouettes sur le balcon de leur pavillon depuis le train qu'elle prend matin et soir entre la banlieue et Londres. Jusqu'au jour où la jeune femme qu'elle idéalise disparait. Rachel ne pourra pas rester sur le quai et cherchera à comprendre. La construction est très intéressante puisqu'elle brosse le portrait de trois femmes liées par le drame de cette disparition. Un vrai bon roman pour insomniaque, une histoire à la Hitchcock qui sera très vite adaptée à  l'écran.

Deuxième roman d'Olivier Truc avec la Laponie pour décor. L'auteur poursuit dans cet opus les aventures du duo de la police des rennes Klemet et Nina. L'intrigue est toujours aussi bien documentée et éclaire un peu plus la culture sami si riche et si mal armée face à la menace des grands groupes pétroliers visant l'exploitation des sous-sols riches en hydrocarbures. Les territoires occupés depuis des générations par les éleveurs de rennes sont réduits à des peaux de chagrin. Les plongeurs en eaux profondes ne sont pas épargnés, une génération a été sacrifiée sur l'autel du profit en mer du nord. Olivier Truc sera l'invité d'un débat dans le cadre du salon du livre de poche à Gradignan ce week end, je suis ravi de pouvoir aller l'entendre.

2 commentaires:

  1. et bin tu es dans le polar lala en ce moment...oh le premier est tentant didonc....;)

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  2. Merci pour ces conseils de lecture !

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