jeudi 2 octobre 2014

lectures de septembre

Piqué dans la bibliothèque de mes voisins et amis avec qui nous avons passé 15 jours de vacances à l'océan fin août, j'ai commencé le mois de septembre avec ce roman de Jonathan Coe sorti en février. C'est un roman d'espionnage léger, à l'humour très british, qui ressemblerait à un croisement édulcoré entre du John Le Carré et du David Lodge. Le héros, Thomas Foley, fonctionnaire de sa Majesté, est désigné (à son grand étonnement) par ses supérieurs pour animer le pub du pavillon anglais de l'expo universelle 58 qui se tient à Bruxelles. La Belgique, c'est exotique ! La bride sur le cou, loin de sa femme et de son premier bébé, il découvrira un monde de trahisons et de faux-semblants dans lequel il est embarqué contre son gré.  Ca se lit tout seul, parfait pour démarrer la rentrée en douceur !

Trouvé cet été sur un vide-grenier à Saint-Jean du Gard, j'étais ravie de recroiser le chemin de ce roman dont j'avais entendu parler un jour dans une émission littéraire. J'ai tenu à le lire avant mon séjour à Amsterdam car il y est question d'Anne Franck. En effet, le héros, Solomon, juif comme son prénom l'indique, voit sa quiétude campagnarde anéantit par la découverte dans son grenier d'une vieille femme puante et acariâtre qui n'est autre qu'Anne Franck, en chair et en os, avec chiffres tatoués sur le bras pour preuve irréfutable de son identité de déportée. Dès lors, il devra batailler ferme pour supporter l'intruse qu'il ne peut expulser, surtout quand sa femme, son locataire geignard et sa mère, fausse rescapée, elle, de la shoah s'en mêlent.
Avec un humour corrosif, l'auteur bouscule le devoir de mémoire et ce symbole de l'Holocauste pour faire de la terrible réalité une fiction bien plus facile à supporter.

Navigation en eaux troubles avec ce roman néerlandais. Deux couples (2 frères et leurs épouses respectives) se retrouvent au restaurant pour une soirée qu'aucun n'aurait souhaité passer là. Il faut entrer dans le vif du sujet, leurs enfants, deux ados, ont commis un acte terrible, mais personne ne se "met à table". Le livre est découpé en chapitres : l'apéritif, l'entrée, le plat de résistance etc.... Il faudra attendre le dessert et le digestif pour que toute l'horreur de ce polar explose à la figure des parents et du lecteur. L'auteur réserve à ce dernier une surprise de taille quant au comportement des adultes devant l'indicible quand il est produit par sa propre progéniture. L'addition est super salée....  Une variation sur le thème des règlements de compte en famille à la Festen...

Pour clôturer le mois sur une note plus gaie, j'ai exploré le monde de Fifi Brindacier que je n'ai pas découvert enfant. J'étais plutôt Comtesse de Ségur et Marcel Aymé (les contes du chat perché). Bon. Je pense qu'au delà d'un certain âge le charme n'opère plus, en tout cas pas chez moi. Je me suis ennuyée ferme et j'aurais flanqué des baffes à cette peste si je l'avais eu sous la main...

Vous avez remarqué, je n'ai lu que des livres à la couverture bleue comme le ciel de septembre !!!

1 commentaire:

  1. et bin tu voyages avec tes livres...assez varie...et du fifi pour terminer...chouette chouette...;)

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