Lors de la réunion d’information du mois de septembre, le
maire nous présente le terrain retenu pour l’édification du projet. Il nous
informe alors que la maison sise sur ledit terrain abrite des squatteurs réunis
en collectif, intégrés au quartier et tolérés par les riverains, proposant des
ateliers pour les adultes et les enfants, des rencontres, des débats, des repas
de quartier… Ce collectif revendique le
droit pour tous à un logement, le partage, la mixité, bref toutes les valeurs
que nous mettons en avant pour construire notre projet. A la petite différence que nous allons
remplir des dossiers, apposer nos signatures sur des actes de vente, sur une
charte, emprunter à la banque et rembourser pendant des années. Tout ce qu’ils
sont en train de mettre en place dans l’illégalité la plus totale, nous allons
le démolir pour le reproduire dans les clous. Lors de la dernière réunion, deux
filles du collectif sont revenues. Pour voir où nous en sommes, pour présenter
leur travail, annoncer une journée festive prévue prochainement. Pour nous dire
aussi qu’ils n’avaient pas l’intention de nous mettre des bâtons dans les
roues, qu’ils comprenaient mais bon que c’était bien dommage quand même et
qu’ils resteraient jusqu’à l’arrivée des bulldozers.
Dans cette histoire somme toute banale de nos jours, je n’aime pas être du côté de la loi et du bon droit. Je ne suis pas une méchante, enfin pas cette méchante là qui met à la rue des gens qui échafaudent un idéal de vie en communauté. Nous ne sommes pas des promoteurs puisque nous inscrivons notre projet dans le refus de la spéculation immobilière. Je suis une primo-accédante qui, à 45 ans, va peut-être enfin avoir le droit de faire un gros crédit à la banque, sans apport. C’est pas gagné, quand on est cigale un jour, on voudrait bien ne pas être cataloguée comme cigale toujours… La précarité, merci, je sais ce que c’est, maintenant j’aimerais bien poser mes valises sans culpabiliser... le collectif ira planter son drapeau pirate ailleurs, les maisons vides, ça n’est hélas pas ce qui manque…
Dans cette histoire somme toute banale de nos jours, je n’aime pas être du côté de la loi et du bon droit. Je ne suis pas une méchante, enfin pas cette méchante là qui met à la rue des gens qui échafaudent un idéal de vie en communauté. Nous ne sommes pas des promoteurs puisque nous inscrivons notre projet dans le refus de la spéculation immobilière. Je suis une primo-accédante qui, à 45 ans, va peut-être enfin avoir le droit de faire un gros crédit à la banque, sans apport. C’est pas gagné, quand on est cigale un jour, on voudrait bien ne pas être cataloguée comme cigale toujours… La précarité, merci, je sais ce que c’est, maintenant j’aimerais bien poser mes valises sans culpabiliser... le collectif ira planter son drapeau pirate ailleurs, les maisons vides, ça n’est hélas pas ce qui manque…
oh j'espere qu'ils vont trouver un terrain pour eux...mais bon le maire n'aurait pas pu vous donner un des autres terrains vides?...
RépondreSupprimerje précise pour rachel que le terrain ne nous est pas donné par la mairie. Il appartient à la CUB qui le revend à la société qui va construire l'immeuble, qui elle-même revendra à chaque cooptant appart et parties communes.... les squatteurs ont tout loisir de candidater pour s'intégrer au projet mais à priori ils ne sont pas intéressés ou peut être plus vraisemblablement pas solvables.....
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