J'ai acheté la maison du Bosphore pendant l'escale du livre à Bordeaux parce que je l'ai trouvé en livre de poche et que l'année où je suis partie à Istanbul, cette version là n'existait pas. J'étais persuadée de ne pas l'avoir lu pour cette raison. En fait, j'avais du l'emprunter dans une bibliothèque car l'histoire m'est revenue au fur et à mesure. Mais je ne regrette pas cette relecture car je peux vous parler aujourd'hui de cette sociologue, militante antimilitariste féministe et écrivaine turque exilée en France. Dans son pays, elle est condamnée à une peine de prison à perpétuité pour ses nombreux travaux de recherche sur les minorités turques (enfants des rues, prostitués, homosexuels, kurdes). Pendant le salon du livre bordelais, j'ai signé une pétition la concernant. Elle a obtenu la nationalité française en 2017. La maison du Bosphore raconte le destin de quatre jeunes épris de liberté qui cherchent leur place dans une société figée depuis le coup d’État de septembre 1980. Ils sont d'origine sociale différente, ils vont se croiser, se perdre de vue, choisir et se tromper de voie. La tension politique est palpable, les difficultés au quotidien pour travailler, se nourrir, s'éduquer varient selon son milieu et son genre. Mais l'espoir d'une vie meilleure habite chaque être qui traverse se roman et la poésie est présente à toutes les pages.
Déçue par ce roman foisonnant que je n'ai pas réussi à finir. L'histoire démarrait plutôt bien et m'avait tentée par l'époque (19e siècle) les aristocrates (héros du livre), la Transylvanie (terre de légendes). Mais je me suis lassée des détails qui jalonnent chaque thématique abordée par l'auteur. Le suspens m'a permis de tenir un long moment mais j'ai craqué au bout de 400 pages environ (c'est idiot le roman en fait 526) et je ne saurai jamais si le Comte est un vampire ;-)
Chapeau bas tout de même pour cet auteur, Mathias Menegoz, dont le premier roman a été couronné par le prix Interallié en 2014.
Si je vous dis que j'ai lâché Karpathia pour le dernier Djian, vous allez me rire au nez. Ça n'est pas tout à fait la vérité car je soufflais et râlais sur ce pavé cité plus haut, mais presque. Tout ça parce que j'étais en avance chez mon kiné et que j'ai eu le temps de faire un détour par la bibliothèque. Djian c'est comme une bouchée gourmande qui vous tente alors que vous êtes en plein régime basse calorie et que vous regrettez aussitôt d'avoir avalée. Non ça n'est pas toujours vrai. Ce dernier opus en est la preuve. Il est percutant, déstabilisant, dérangeant, brûlant. Du grand Djian, impossible à raconter ici sous peine de lui faire perdre tout son charme vénéneux.
oh dommage pour le 2eme...mais un joli mois de lecture...;)
RépondreSupprimerMerci pour cette revue. J'ai très envie de lire le livre de Pinar Selek, auteur dont je ne connaissais absolument pas l'existence.
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